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Talkin‘ Politics & Religion Without Killin‘ Each Other


1 David French | Friends or Enemies? Overcoming Divides with Justice, Kindness, and Humility in a Polarized America 1:15:36
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In this episode, we welcome back David French, columnist for The New York Times , former constitutional attorney, and author of Divided We Fall . We discuss the current state of American democracy, the challenges of political division, and how we can engage in civil discourse despite deep ideological differences. David also shares a personal update on his family and reflects on the profound trials and growth that come with adversity. 📌 What We Discuss: ✔️ How David and his family navigated the challenges of a serious health crisis. ✔️ The rise of political polarization and the factors driving it. ✔️ Why distinguishing between “unwise, unethical, and unlawful” is crucial in analyzing political actions. ✔️ How consuming different perspectives (even opposing ones) helps in understanding political dynamics. ✔️ The role of Christian values in politics and how they are being redefined. ⏳ Episode Highlights 📍 [00:01:00] – David French’s background and his journey from litigation to journalism. 📍 [00:02:30] – Personal update: David shares his wife Nancy’s battle with cancer and their journey as a family. 📍 [00:06:00] – How to navigate personal trials while maintaining faith and resilience. 📍 [00:10:00] – The danger of political paranoia and the pitfalls of extreme polarization. 📍 [00:18:00] – The "friend-enemy" paradigm in American politics and its influence in Christian fundamentalism. 📍 [00:24:00] – Revisiting Divided We Fall : How America’s divisions have devolved since 2020. 📍 [00:40:00] – The categories and differences of unwise, unethical, and unlawful political actions. 📍 [00:55:00] – The balance between justice, kindness, and humility in political engagement. 📍 [01:00:00] – The After Party initiative: A Christian approach to politics focused on values rather than policy. 💬 Featured Quotes 🔹 "You don't know who you truly are until your values are tested." – David French 🔹 "If we focus on the relational, we can have better conversations even across deep differences." – Corey Nathan 🔹 "Justice, kindness, and humility—if you're missing one, you're doing it wrong." – David French 🔹 "The United States has a history of shifting without repenting. We just move on." – David French 📚 Resources Mentioned David French’s Writing: New York Times David’s Book: Divided We Fall The After Party Initiative – More Info Advisory Opinions Podcast (with Sarah Isgur & David French) – Listen Here 📣 Call to Action If you found this conversation insightful, please: ✅ Subscribe to Talkin' Politics & Religion Without Killin' Each Other on your favorite podcast platform. ✅ Leave a review on Apple Podcasts, Spotify, or wherever you listen: ratethispodcast.com/goodfaithpolitics ✅ Support the show on Patreon: patreon.com/politicsandreligion ✅ Watch the full conversation and subscribe on YouTube: youtube.com/@politicsandreligion 🔗 Connect With Us on Social Media @coreysnathan: Bluesky LinkedIn Instagram Threads Facebook Substack David French: 🔗 Twitter | BlueSky | New York Times Our Sponsors Meza Wealth Management: www.mezawealth.com Prolux Autogroup: www.proluxautogroup.com or www.granadahillsairporttransportation.com Let’s keep talking politics and religion—with gentleness and respect. 🎙️💡…
Chronique des matières premières
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Céréales, minerais ou pétrole, les ressources naturelles sont au cœur de l’économie. Chaque jour, la chronique des matières premières décrypte les tendances de ces marchés souvent méconnus.
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1 Les prix du concentré de jus d'orange s'effondrent faute de demande 1:39
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Le marché du jus d'orange est dans la tourmente. Les prix ont flambé ces deux dernières années, mais on assiste depuis trois mois à une dégringolade des cours. Cette chute s’explique par une baisse de la demande et une meilleure production attendue au Brésil. Quand un produit est cher, on finit par apprendre à s’en passer et c’est ce qui s’est produit sur le marché du jus d'orange . Ces deux dernières années, les prix ont atteint des niveaux historiques en raison d’une diminution de la production chez le numéro 1 mondial des oranges à jus, le Brésil, pour cause de sècheresse et de maladies et en raison d’une chute structurelle de la production en Floride. Résultat, la demande a fini par s’effriter. Aux États-Unis , elle a baissé de plus de 16% sur la saison actuelle, selon le fournisseur de données Nielsen. Cette baisse est renforcée par un attrait toujours plus grand pour les boissons à sucres ajoutés, tous jus confondus. Les ventes ont baissé de 10% en France par exemple l’année dernière au profit de la famille des sodas, thés glacés et autres boissons énergisantes , selon Unijus l’interprofession des jus de fruits. Des oranges plus amères Les arbres qui sont atteints par la maladie du dragon jaune , produisent des fruits plus amers mais les transformateurs d’oranges en jus n’ont pas pu faire les difficiles, faute de volumes. Ils ont dû utiliser ces fruits-là. En temps normal, ils auraient pu atténuer l’amertume par des mélanges avec du concentré de jus d’orange congelé qui lui se garde deux ans, mais les stocks de jus se sont vidés après plusieurs années de mauvaises productions. Selon l'agence Bloomberg, cette baisse de la qualité a été confirmée par le centre brésilien d’études avancées en économie appliquée (CEPEA) qui a indiqué ce mois-ci que le rapport sucre/acidité des oranges était tombé en dessous du niveau idéal pour une transformation en jus. Prix en baisse mais pas pour le consommateur Les prix ont par conséquent dégringolé. Depuis début janvier, la tonne de jus d’orange concentré, qui se négocie à New York, a baissé de moitié, soit de 5,26 dollars la livre à moins de 2,5 dollars. Les prix sont aussi tirés vers le bas pour une autre raison : la prochaine récolte d’oranges qui doit débuter au Brésil en juillet pourrait être en hausse de 20% par rapport à l'année dernière, selon les analystes de Rabobank. Cette perspective détend le marché. Elle provoque aussi comme souvent un repli des spéculateurs qui avaient investi dans le jus d’orange concentré quand il était en pleine ascension et qui, depuis qu’il baisse, revendent au plus vite leurs contrats. Ce qui explique l’effondrement des prix. Pour le consommateur, cela devrait être une bonne nouvelle mais ils n’en profiteront pas tout de suite car la plupart des supermarchés ont signé des contrats d’approvisionnement quand les prix étaient au plus haut et doivent écouler à un prix élevé ces litres de boisson avant de pouvoir passer d’autres commandes aux prix d’aujourd’hui.…
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1 États-Unis-Chine: l’axe du commerce de la viande maintenu en dépit des tensions 1:40
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Pékin a renouvelé les enregistrements qui permettent à des centaines d’installations américaines de porcs et de volailles d’exporter vers la Chine. Malgré les tensions commerciales, les exportations de viande américaine se maintiennent, car Pékin reste fortement dépendante des importations pour nourrir sa population. La Chine est aujourd’hui le premier importateur mondial de viande, avec environ sept millions de tonnes importées en 2024. Bœuf, porc, volaille : aucune production locale ne suffit à combler la demande d’une population de plus de 1,4 milliard d’habitants. Malgré son statut de géant économique, la Chine reste structurellement dépendante de ses approvisionnements étrangers. Depuis des années, Pékin tente pourtant de réduire cette dépendance. L’agriculture est régulièrement remise au centre des plans quinquennaux. Mais entre coûts de production élevés, aléas sanitaires et crises récurrentes dans les élevages, la Chine peine à atteindre l’autosuffisance. Résultat : les importations restent non seulement nécessaires, mais stratégiques. À lire aussi La Chine cherche à mieux maîtriser ses importations agricoles « Je t’aime moi non plus » Les États-Unis, de leur côté, considèrent le marché chinois comme incontournable. En 2021, leurs exportations agroalimentaires vers la Chine ont culminé à 33 milliards de dollars. Depuis, elles ont légèrement reculé, mais atteignent encore 26 milliards, signe que les échanges restent solides. Et même lors de la guerre commerciale menée par Donald Trump , les flux n’ont jamais été totalement interrompus. Au contraire, ils ont parfois augmenté, comme en 2019, au moment de l’épidémie de peste porcine en Chine . « Il y a des discours, il y a des postures et il y a le business et les obligations économiques , explique l’économiste spécialisé des marchés agricoles, Jean-Paul Simier. C’est un jeu un peu subtil entre les deux pays, c’est “je t’aime moi non plus”, une forme de dépendance réciproque et un commerce qui continue puisque de part et d’autre, il n’y a pas vraiment d’autres choix. » Par ailleurs, le monde agroalimentaire américain est l’un des principaux soutiens au président Trump : « C’est donc très délicat pour les États-Unis et très délicat aussi pour la Chine puisqu’il y a des dépendances de l’extérieur pour ces approvisionnements », poursuit-il. Pékin ne met pas ses œufs dans le même panier Mais Pékin diversifie ses fournisseurs. Le Brésil et l’Australie, leaders mondiaux de la viande bovine et de la volaille, ont gagné du terrain. La Chine ajuste ses achats selon ses besoins et ses messages politiques. Elle taxe plus lourdement les produits dont elle peut se passer et ménage ceux jugés essentiels, comme le soja ou certaines viandes. Dernier exemple : les enregistrements des exportateurs américains. Pékin vient de renouveler ceux du porc et de la volaille jusqu’en 2030. Mais les autorisations pour le bœuf expirées n’ont pas été reconduites pour l’instant, laissant planer le doute sur une volonté de pression ou de rééquilibrage. Entre pragmatisme économique et stratégie commerciale, la Chine continue d’importer, mais à ses conditions. À écouter dans Le débat du jour Faut-il arrêter de manger de la viande ?…
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1 L'Arabie saoudite, un concurrent de l'Office chérifien des phosphates sur le terrain des engrais phosphatés 1:59
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La recomposition du marché des engrais ces dernières années a confirmé l’Arabie saoudite comme un acteur majeur du secteur. Le royaume saoudien a lancé une stratégie de diversification de son économie et les engrais en font partie. Le prince héritier, et dirigeant de facto , Mohammed ben Salman travaille à réduire la dépendance de son pays à la rente pétrolière et les engrais font partie des alternatives économiques privilégiées. L’Arabie saoudite a tous les ingrédients pour réussir dans le secteur : des roches phosphatées qui, même si elles ne sont pas d’excellente qualité, peuvent être enrichies, de l’énergie à domicile avec le gaz fourni par Saudi Aramco, et du soufre. À coup de milliards de dollars, les autorités ont soutenu des alliances entre Ma'aden, l’opérateur minier du pays, SABIC un acteur de la chimie industrielle et Mosaic, le spécialiste américain du secteur. Ces alliances ont abouti à la mise en place d’une chaîne de production saoudienne d’acide phosphorique, d’acide sulfurique et d’ammoniac, des composants essentiels pour la fabrication d’engrais, comme l’explique une étude du cabinet Global Sovereign Advisory (GSA). Exportations comparables à celles du Maroc ou des États-Unis Selon cette étude, la part de l’Arabie saoudite dans le commerce mondial d’engrais a presque triplé entre 2019 et 2023 pour atteindre près de 6 %, avec près de 7 millions de tonnes exportées, tous types d’engrais confondus. Le royaume est devenu le deuxième exportateur de DAP — après le Maroc —, un engrais utilisé pour tous les types de cultures, et entend rester incontournable sur le marché de ces engrais phosphatés dans les prochaines années. Selon l’étude de GSA, Ma'aden a signé en janvier trois contrats avec une filiale d’une entreprise chinoise pour étendre deux de ses complexes industriels et augmenter les capacités de production du pays. À lire aussi Où en est le marché africain des engrais, trois ans après le déclenchement de la guerre en Ukraine? 10 % de part de marché en Afrique L’Arabie saoudite produit essentiellement pour exporter et ne s’interdit pas d’aller sur le terrain de jeu de l’Office chérifien des phosphates (OCP), à savoir le continent africain. Son principal client est l’Afrique du Sud, mais le pays vend aussi au Kenya, à l’Algérie, à la Tanzanie et au Mozambique. Le royaume saoudien occupe 10 % de part de marché à ce jour en Afrique, selon l’étude de GSA, mais reste, pour des questions géographiques, implanté globalement en Afrique de l’Est, alors que le mastodonte marocain a su capter les acheteurs d’Afrique de l’Ouest. « L’OCP a évidemment encore plusieurs longueurs d’avance sur le continent , assure un négociant en engrais, mais l’Arabie saoudite est un concurrent qui monte et qui a les moyens d’être très compétitif grâce à ses matières premières ». Hors Afrique, l’Arabie saoudite exporte le gros de ses engrais dans les pays asiatiques, en Inde, en Thaïlande, au Bangladesh ou encore au Pakistan. Le Brésil est aussi un de ses clients importants. À lire aussi L'Arabie saoudite affirme publiquement ses ambitions minières…
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1 Le commerce américain sous pression des taxes sur les bateaux chinois 2:02
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Donald Trump va-t-il taxer les bateaux sous pavillon chinois ou construits en Chine ? La sanction est à l'étude. Rien n’a été décidé, mais la nouvelle fait déjà frémir les marchés. La simple perspective de voir des taxes massives imposées à tout navire chinois ou battant pavillon chinois qui ferait escale aux États-Unis, se fait déjà sentir : dans le secteur du charbon par exemple, il règne une certaine confusion à en croire la lettre envoyée au bureau du représentant américain au commerce (USTR). Cette lettre fait état d'opérations minières perturbées et de négociations sur des exportations retardées par peur de voir le charbon américain ne plus être compétitif. Or, sur certains types de charbon, le calendrier d'expédition est important pour éviter une exposition trop longue du minerai à l'air libre. Dans cette lettre des responsables du secteur rappellent « qu'un cinquième des 400 000 emplois miniers directs et indirects du pays sont directement liés à l'extraction, au traitement et au transport du charbon destiné à l'exportation » et qu'il est important d'en tenir compte lors de l'examen approfondi des effets relatifs aux éventuelles nouvelles taxes. À lire aussi La Chine, grande gagnante des mesures de Donald Trump? Exportations américaines à risque Le charbon, mais aussi les céréales, le pétrole, le gaz naturel liquéfié ou les carburants raffinés, la liste des exportations américaines à risque est longue. Un puissant groupe de pression de l'industrie pétrolière -l'American Petroleum Institute- a fait part de ses craintes ces derniers jours. Idem pour les groupements d'agriculteurs qui demandent une exemption pour les exportations agricoles. En cas de taxation sur les navires chinois, les exportations de céréales et oléagineux qui se font par des navires appelés vraquiers, pourraient subir des coûts de transport annuels supplémentaires allant jusqu'à 930 millions de dollars, selon l'American Farm Bureau Federation. Pour éviter une multiplication des taxes, les navires pourraient décider de limiter les escales dans les ports américains. Les exportateurs devraient alors se battre pour trouver une place à bord et exporter des matières premières américaines coûterait forcément plus cher. À lire aussi La Chine réplique à Trump en imposant une taxation de 15% sur les importations agricoles américaines La flotte américaine ne suffira pas Les responsables de la filière charbon le disent clairement, « il est probablement impossible pour les entreprises exportatrices de charbon de se procurer un nombre suffisant de navires de conception et de taille appropriées pour éviter les frais portuaires proposés » . Rien d'étonnant quand on sait que les navires construits aux États-Unis ont représenté seulement 0,1 % du tonnage commercial mondial l'an dernier contre 53 % pour les bateaux chinois selon Clarksons Research cité par le Wall Street Journal . La tendance s'amplifie : plus de 60 % des navires commandés aujourd'hui seront fabriqués par des chantiers navals chinois. Le Southern Group (CSSC) en Chine reste de loin le plus grand groupe de chantiers navals. L'entrée en vigueur de taxes américaines, ne porterait pas un coup immédiat à la Chine, puisque aujourd'hui les commandes passées concernent des navires qui seront livrés en 2027, explique un expert du secteur, mais la mesure pourrait profiter à moyen terme au Japon et à la Corée du Sud, qui ont perdu des parts de marché ces dernières années dans le secteur du transport maritime. À lire aussi États-Unis: les armateurs américains se mobilisent contre la taxations des navires chinois…
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1 Les restrictions chinoises font flamber les prix du bismuth en un mois et demi 1:36
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C'est une hausse spectaculaire : +700 % en un mois et demi ! Les prix du bismuth, un métal utilisé pour fabriquer des médicaments, de la peinture ou encore des alliages utilisés dans l'industrie électronique, n'ont pas connu de répit depuis plusieurs semaines. Le bismuth est soumis à des restrictions chinoises depuis début février. Cela fait partie des réponses prises par la Chine aux sanctions américaines. Le métal, qui se caractérise par une couleur jaune quand il est utilisé comme pigment, n'est pas interdit à l'exportation, mais sa vente fait l'objet de contrôles drastiques. Le temps de mettre en œuvre la nouvelle règlementation qui vise à identifier les destinataires et les usages qu'ils comptent faire du bismuth, les exportateurs chinois ont considérablement ralenti leurs exportations. L'impact sur les prix a été immédiat. Avant les restrictions, le métal s'échangeait à 12 dollars le kilo, il se vend autour de 85 dollars aujourd'hui et des offres à 90 dollars commencent à circuler. On parle des prix européens. Aux États-Unis , où le métal est taxé à 45 %, les prix sont encore plus élevés. À lire aussi La Chine, grande gagnante des mesures de Donald Trump? La Chine raffine 80 % du bismuth Sur Terre, il y a peu de bismuth, et l'essentiel est raffiné en Chine. Les États-Unis n'en produisent plus depuis plus de 10 ans. Leur seule source propre vient du recyclage d'alliages. Ces 5 dernières années, le recyclage leur a permis de récupérer entre 3 et 10 % de leurs besoins. Les États-Unis achètent les deux tiers de leur bismuth en Chine et un peu plus de 20% en Corée du Sud . L'Europe est, elle aussi, très dépendante vis-à-vis de l'Asie pour son approvisionnement. La demande commence à baisser Les prix actuels ont un impact sur la demande, car les industriels ne sont pas tous capables d'absorber la hausse vertigineuse des prix. Même s'ils utilisent peu de bismuth, à 100 dollars le kilo, le prix n'est plus anodin. « Jusque-là, le bismuth n'était pas cher et n'était pas une préoccupation, c'est à ce moment-là qu'il aurait fallu constituer des stocks » , explique Vincent Donnen, patron de la Compagnie des métaux rares (CDMR), une société de conseil en investissement. S'ils durent trop longtemps, ces prix élevés pourraient pousser à une réorientation géographique des approvisionnements. « Il y a du bismuth ailleurs, la Chine n'a pas le monopole de l'extraction, mais elle a su investir pour prendre un quasi-monopole de raffinage », rappelle l'expert. À lire aussi Le bismuth aussi frappé par les restrictions chinoises à l'exportation…
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1 Le numéro un du diamant Alrosa joue la prudence face à l'incertitude économique 1:50
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La société minière russe Alrosa a décidé de suspendre l'exploitation de ses gisements de diamant jugés les moins rentables. Cette mesure illustre la volonté du numéro un mondial – en volume – de diminuer sa production et de réduire ses coûts. La stratégie a été annoncée en novembre dernier et se matérialise par cette décision qui concerne les gisements dont la production annuelle est inférieure à un million de carats, ceux qui sont jugés les moins rentables. Plusieurs sites en Yakoutie, la région où sont extraits la majorité des diamants de Russie , pourraient être affectés. Alrosa prévoit cette année une production de 29 millions de carats contre 33 millions l'année dernière, et 34,6 millions en 2023 . « Cette baisse notable reste toutefois dans la moyenne de ce que produit le géant minier russe chaque année », relève un industriel du secteur. Suspendre l'activité pour réduire les coûts Alrosa va pouvoir tailler dans ses effectifs, aujourd'hui évalués à 35 000 personnes. C'est une façon de réduire les frais, dans un contexte géopolitique difficile. Les pays du G7 et de l'Union européenne ont en effet interdit les importations de diamants russes le 1er janvier 2024, ce qui a obligé Alrosa à réorganiser une partie de son commerce de pierres. L'entreprise a aussi directement pâti d'un secteur en petite forme ces deux dernières années, en raison d'une demande en berne qui a fait baisser les prix. Alrosa a renforcé ses liens avec Dubaï et l'Inde Alrosa a connu des jours meilleurs, d'où la vente ces derniers mois d'une partie de sa production à l'État et sa volonté désormais de faire des économies. Le géant minier a vu son chiffre d'affaires baisser de 25% l'année dernière, mais il faut relativiser : l'entreprise a vendu pour plus de deux milliards de dollars de diamants, grâce à une réorientation de ses exportations vers l' Inde et vers Dubaï . Cette année, Alrosa devrait profiter d'une consommation qui se redresse doucement et de prix qui repartent à la hausse, comme en témoignent les dernières ventes au Botswana , l'autre pays du diamant : plusieurs lots de pierres brutes se sont vendues 10 à 15 % de plus que le mois dernier. À lire aussi Russie: l'État vole au secours du groupe minier Alrosa en difficulté…
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1 Comment Kinshasa a secoué le marché du cobalt 2:34
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En interdisant l'exportation du minerai, la République démocratique (RDC), premier producteur mondial, a fait immédiatement grimper son cours, qui avait perdu les trois-quarts de sa valeur depuis mi-2022. La décision de Kinshasa d'interdire l'exportation de cobalt à partir du 27 février a enrayé de manière radicale la chute du prix du minerai. Entre mai 2022 et janvier 2025, il avait perdu les trois-quarts de sa valeur. Mais depuis l'entrée en vigueur de cette mesure, son cours a déjà grimpé de plus de 60%. Et cela va naturellement continuer tant qu'elle sera en vigueur. Ce n'est pas étonnant, car la RDC fournit 75% du cobalt vendu dans le monde. Et les stocks disponibles, notamment en Chine et en Malaisie , devraient être épuisés ou presque quand l'interdiction prendra fin. En revanche, pour les industriels, c'est la douche froide. Le minerai est principalement utilisé dans la fabrication des batteries de véhicules électriques et des téléphones portables. Et ils ont déjà commencé à répercuter cette hausse sur leurs prix de vente, selon le site spécialisé dans le suivi des matières premières Argus Media. Des besoins pourtant en augmentation Entre 2023 et 2024, la demande, pour ces usages, a augmenté respectivement de 8% et 13%. Et cette tendance devrait se poursuivre, selon les analystes de l'Institut du cobalt. Mais la production de ce minerai a néanmoins dépassé la demande ces dernières années, notamment parce que le cobalt est un sous-produit de l'exploitation du cuivre. Et quand le Chinois CMOC , leader du secteur, augmente sa production de cuivre en RDC, dont le cours est haut, il augmente sa production de cobalt, poussant le prix du minerai un peu plus vers le bas. Ainsi, il est peu probable que le prix du cobalt se maintienne une fois que la commercialisation de la production congolaise aura repris. Interrogé, Thomas Kavanagh, spécialiste du secteur des batteries au sein d'Argus Media, prévoit même un effondrement des prix. Pour Kinshasa qui, via la société Gécamines détient entre autres des parts du capital des deux grosses mines exploitées par CMOC, l'enjeu est de taille. Afin de contrer cette tendance, les autorités congolaises envisagent de mettre en place une politique de quotas et se disent favorables à une entente avec l'Indonésie, deuxième producteur mondial du minerai. Une interdiction risquée Selon Thomas Kavanagh, la RDC a néanmoins pris des risques en prononçant cette interdiction de manière totalement inattendue. Le premier : celui d'effrayer de potentiels investisseurs au-delà du secteur minier. Rien de tel que la stabilité pour attirer les capitaux, c'est une règle d'or. Le second : pousser les constructeurs de véhicules électriques vers des solutions technologiques qui n'utilisent pas de cobalt. Une tendance observée ces dernières années. Les batteries lfp (lithium-fer-phosphate) sont certes moins performantes, mais beaucoup moins chères à produire. Un argument de poids pour les constructeurs de véhicules électriques.…
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1 Les prix de l'antimoine multipliés par trois après les restrictions chinoises 2:04
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L'antimoine, un métal résistant au feu et utilisé aussi bien dans les munitions que les batteries électriques, atteint des sommets. Depuis un an, rien ne semble arrêter la hausse des prix. L'antimoine vaut aujourd'hui, en mars 2025, 54 000 dollars la tonne. C'est trois fois plus qu'il y a un an. La hausse des prix s'est accélérée ces derniers mois : mi-septembre, la Chine a décidé d'opérer un contrôle drastique sur ses exportations , puis en décembre, de les interdire. Or, la Chine est une des sources principales d'antimoine, avec la Russie et le Tadjikistan. Officiellement, Pékin a pris cette mesure pour garantir un prix bas à ses raffineries. Mais les prix restent encore hauts dans le pays, signe que la tension est assez générale. Risque de pénurie ? Au printemps dernier, le déficit entre l'offre et la demande a été évalué à 10 000 tonnes. Il est parti pour durer jusqu'en 2026 au moins, selon le cabinet de conseil Project Blue, car face à une offre qui peine à suivre, la demande est importante, en particulier pour la fabrication des véhicules électriques et dans le secteur photovoltaïque. L'autre secteur qui tire cette demande, même s'il n'est pas le plus gourmand, est celui de la défense. La guerre en Ukraine fait tourner les usines d'armement et fait grimper les besoins en antimoine, pour la fabrication des munitions. Pour ne parler que de la France , la production d'obus de 155 mm a doublé depuis le début de la guerre. Est-ce que la reconstitution des stocks d'armement pourrait conduire à une pénurie ? C'est ce qu'avance le directeur général de la société minière, Larvotto Resources, en raison de stocks qui sont très bas. C'est a minima un facteur qui s'ajoute à une demande qui, tous secteurs confondus, reste importante. Investissements américains Les Américains sont, selon Project Blue, les premiers clients de la Chine pour ce qu'on appelle le trioxyde d'antimoine, une poudre dérivée du métal gris argenté qui est incorporée à divers produits pour les rendre ignifuges. Les États-Unis ont compris qu'ils allaient devoir remplacer les 10 000 à 15 000 tonnes qu'ils achetaient jusque-là en Chine. Dans cet optique, une fonderie située au Mexique et détenue par United States Antimony Corporation (USAC) a été relancée. Elle sera approvisionnée dans un premier temps en antimoine venu d'Australie. Un projet d'extraction d' or et d'antimoine a également été validé par l'administration Biden en début d'année dans l'Idaho. Cette mine opérée par Perpetua Resources pourrait fournir un tiers des besoins annuels en antimoine des États-Unis après son ouverture, programmée en 2028.…
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1 La traçabilité de la gomme soudanaise mise à rude épreuve par le conflit 1:50
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Début avril, cela fera deux ans que le Soudan est en guerre. Deux ans aussi que le conflit a provoqué une réorganisation du commerce de gomme arabique, issue de l'acacia et utilisée comme additif naturel, dans les sodas notamment. L'essentiel de la gomme sort toujours par Port-Soudan et la traçabilité reste assurée, selon la filière. En 2024, le pays a exporté 70 000 tonnes de gomme arabique, selon l’Association for international promotion of gums (AIPG). Sur ce volume, 50 000 t sont arrivées en Europe, essentiellement en France , le premier pays importateur. « O n est revenu à des volumes à peu près normaux », explique un industriel français qui dit travailler encore aujourd’hui avec les fournisseurs soudanais qu’il connaît depuis des décennies. Le gros de cette gomme transite par Port-Soudan. C’est aussi dans cette ville portuaire, située sur la mer Rouge, que les opérations de tri et de nettoyage de la gomme, autrefois réalisées à Khartoum, se sont délocalisées. Le défi de la traçabilité Les circuits ont donc réussi à se réorganiser. Tout le monde y a intérêt. La gomme est une manne pour 15 % des Soudanais, soit environ 6 millions de personnes, selon l’AIPG. Une manne aussi pour les importateurs, car la demande de l’industrie agro-alimentaire est constante : la gomme est en effet un ingrédient clé des sodas, mais aussi utilisée dans les bonbons, les chewing-gums, pour ne pas parler de ses usages dans les médicaments et les cosmétiques. Dans le contexte actuel, le défi de la traçabilité est de plus en plus grand. C’est une des préoccupations aujourd’hui de la filière qui a été interpellée sur le sujet. Plusieurs informations ont circulé dans les médias sur la mainmise des forces rebelles (FSR) sur des zones de production, mais aussi sur leur implication dans des exportations illégales de gomme via le Soudan du Sud , en particulier. Des informations que des industriels cherchent à recouper, même s’ils restent convaincus qu’ils sont peu exposés à un approvisionnement à risque. L’Égypte, nouvelle porte de sortie ? Le sujet est sensible. Les acteurs du secteur sont réticents à s’exprimer en leur nom propre, sur ces questions. Plus que jamais, ils le font sous la bannière de l’association qui les regroupe ( l’AIPG ) et qui a tenu ces derniers jours encore à condamner toute forme de trafic de gomme, contraire à l’éthique de la filière. La guerre a de fait créé de nouveaux flux. Ce qui a notamment permis à l’Égypte de voir ses exportations bondir de plus de 900 % l’année dernière, selon les données compilées par le service agricole N’kalo. Mais un tel bond ne représente au final que 2 000 tonnes, sur un total de 70 000 exportées par le Soudan. « Les volumes incriminés doivent donc être relativisés, sachant qu’on parle d’un produit qui s’échange quelques euros le kilo au Soudan , loin du prix d’une pierre ou d’un métal précieux », relève un de nos interlocuteurs. Diversifier les fournisseurs Pour réduire leur dépendance au Soudan, les importateurs achètent de plus en plus ailleurs. Le Soudan reste incontournable, mais les acheteurs ont renforcé leurs liens avec les pays de la bande sahélienne, où poussent les acacias. Le principal est le Tchad , voisin direct du Soudan. Le pays a augmenté ses exportations de 40 % entre 2023 et 2024. La gomme constituait déjà un revenu économique intéressant pour les Tchadiens et l’est encore plus grâce à des prix incitatifs. En deux ans de conflit, ils ont augmenté de plus de 30 % pour la variété Seyal. À lire aussi Gomme arabique, la résilience soudanaise après un plus d'un an de guerre…
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1 L'or poussé par l'instabilité mondiale atteint 3 000 dollars l'once 1:33
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Pour la première fois, l'or a dépassé vendredi, la barre symbolique des 3 000 dollars l'once, avant de redescendre. Un cap franchit plus rapidement que ne l'avaient prédit les analystes. Donald Trump n' y est pas étranger. L'or n'est pas une matière première comme une autre, c'est avant tout une valeur refuge , un investissement que font les particuliers, mais aussi les États quand les autres placements sont jugés trop hasardeux ou trop fragiles. L'or est en quelque sorte un indicateur de peur sur les marchés, il n'est pas étonnant donc qu'en 2025 le moteur de la hausse ait été la politique commerciale américaine. À lire aussi Le marché de l'or bat des records La simple possibilité que Donald Trump puisse décider de taxer l'or, même si cela n'a jamais été évoqué, a suffi à faire grimper les prix du métal précieux aux États-Unis. Et a même conduit les traders à déplacer leurs volumes d'or. Plus de 23 millions d'onces d'or ont afflué dans les dépôts de la bourse de New York (Comex) entre le jour de l'élection et le 12 mars. Achat des banques centrales Cette frénésie explique les prix actuels, mais pas seulement. La hausse dure en effet depuis 2023. Un des moteurs, c'est la méfiance des banques centrales à l'égard d'une trop forte dépendance au dollar américain. Elles ont compris avec l'invasion de l'Ukraine qu'elle pouvait subir le même sort que la banque centrale russe qui a vu ses avoirs en dollars détenus à l'étranger gelés. À lire aussi L'or se vend et s'achète comme des petits pains Depuis cette date, elles ont multiplié les achats. La banque centrale chinoise bien sûr, mais aussi d'autres : en 2024, celles de Pologne, d'Inde et de Turquie ont été les plus gros acheteurs d'or, selon le World Gold Council . Contexte haussier à court terme À court terme, aucune accalmie n'est en vue sur le front des crises tarifaires, « les perspectives générales restent haussières » selon Saxo Bank. Ses analystes, mais aussi ceux de Bank of America, se projettent respectivement sur de nouveaux seuils à 3 300 dollars, voire 3 500 dollars. Ce dernier scénario pourrait être atteint avec l'hypothèse d'une augmentation de 10 % des investissements dans le métal précieux, selon une note du 12 février de Bank of America, rapportée par l'agence Bloomberg.…
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1 La graine de canola canadienne chahutée de tous les cotés 1:49
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Les marchés agricoles peinent à trouver une direction très nette dans le contexte de sanctions douanières et contre-sanctions qui fait rage entre les États-Unis et ses partenaires. À une exception près, le canola canadien, cousin du colza européen, qui a chuté de 15 % en deux semaines à la bourse de Winnipeg, pour atteindre 577 dollars canadiens la tonne. Le canola, et en particulier l'huile et les tourteaux qu'on obtient par écrasement des graines, sont particulièrement dépendants du marché américain : en 2024, plus de 90 % de l'huile et deux tiers des tourteaux exportés par le Canada sont partis aux États-Unis. L'annonce de la mise en place de taxes américaines en janvier avait déjà provoqué une baisse des cours. Puis ces taxes ont été reportées, cela aurait dû donner une bouffée d'air au marché, mais la surprise est venue d'ailleurs : le canola a de nouveau la tête sous l'eau à cause de la Chine. À lire aussi La guerre commerciale fait chuter les prix des céréales et oléagineux Nouvelles taxes de Pékin Pékin vient en effet d'imposer de nouvelles taxes douanières, en réponse à Ottawa qui a instauré l'année dernière une taxe de 100 % sur les véhicules électriques produits en Chine . Cette punition annoncée le week-end dernier devrait se matérialiser, à partir du 20 mars, par des droits de douane supplémentaires à l'importation sur plusieurs produits agricoles canadiens. Pour l'huile de canola et les tourteaux, la taxe fixée est de 100%. « La Chine achète au Canada tous les tourteaux que les États-Unis n'achètent pas, soit le tiers restant », relève Arthur Portier, consultant pour Argus Media France. Une fermeture des deux marchés, les États-Unis et la Chine, pour les tourteaux et l'huile serait un coup dur pour le Canada, ajoute l'expert : cela obligerait le pays à réduire ses activités de trituration, alors qu'un vaste plan d'investissement a été lancé dans le secteur. Quelles alternatives en Chine ? Avec ces nouvelles taxes, la Chine va devoir apprendre à se passer des importations canadiennes. En 2024, elle a importé 2,8 millions de tonnes de tourteaux pour nourrir son bétail, dont 2 millions de tonnes du Canada. Ira-t-elle en chercher plus aux Émirats arabes unis , son autre fournisseur, ou alors importera-t-elle plus de graines à transformer sur son sol ? La Chine n'a pas taxé les graines de canola canadiennes, dont elle est un des principaux clients, c'est peut-être un signe. L'empire du Milieu pourrait aussi décider d'importer plus d'huile de Russie et des tourteaux de soja plutôt que de canola. Déroute du colza européen La chute de 15% des cours du canola à la bourse de Winnipeg ces deux dernières semaines a entraîné celle du colza européen qui a baissé de 12 % sur Euronext — de 540 euros la tonne à 480 euros la tonne. Les cours évoluent souvent en miroir. « Un colza trop cher en Europe ne serait plus compétitif face au canola qui chute », résume un de nos interlocuteurs. S'ajoute le comportement d'opérateurs financiers qui revendent des contrats qu'ils avaient achetés, dans un contexte où la tendance du prix des grains est à la baisse. À lire aussi Le canola et les huiles bientôt pris dans la tourmente des nouvelles taxes Trump?…
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1 Le commerce de dattes, un marché devenu de plus en plus «géopolitique» 1:33
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Le ramadan 2025 a débuté il y a deux semaines et doit se terminer fin mars. La période est traditionnellement marquée par une forte demande en dattes. La première année de guerre entre Israël et le Hamas a affecté le marché de la datte. Aujourd'hui, l'impact reste difficile à évaluer, mais demeure. Israël est un des pionniers en matière d'exportation de dattes Medjool , une variété charnue et sucrée. Ses dattes Medjool s'exportent dans le monde entier et sont réputées parmi les meilleures avec celles de Jordanie. Mais il y a toujours des consommateurs qui boycottent ces produits, par principe, depuis le 7 octobre 2023 . Tomoor, un opérateur belge, a encore eu il y a quelques jours une proposition pour commercialiser des dattes Medjool à 2 euros les 800 grammes, alors que cette quantité vaut plutôt autour de 7 euros. Il s'agissait de dattes étiquetées Israël , d'où ce prix réduit, signe d'une difficulté qui perdure. Ce même importateur reçoit toujours des demandes de certificat d'origine de la part d'acheteurs qui craignent d'acheter des dattes israéliennes sous un autre label. Des temps de transport plus longs Du côté de la logistique, les expéditions via conteneurs se font à peu près au même prix qu'il y a un an. Mais les délais restent souvent longs en raison notamment de ce qu'on appelle les transbordements (« transshipment » en anglais), c'est-à-dire des conteneurs qui changent de bateau, après une escale à Tanger par exemple. Les trajets vers les destinations européennes sont dans ce cas moins directs. Au plus fort de la guerre entre Israël et le Hamas, les expéditions de dattes jordaniennes, qui se faisaient par Haïfa, ont dû aussi être déroutées vers le port d'Aqaba, au sud de la Jordanie. Un changement qui se traduit par un mois de transport, au lieu d'une semaine. Les flux ont donc été fortement perturbés dans l'année qui s'est écoulée . C'est une nouvelle donne que les importateurs ont dû intégrer « notre métier, c'est toujours plus de géopolitique », résume d'ailleurs l'un d'entre eux. À lire aussi Dattes Medjool: trésor palestinien sous occupation La Deglet Nour a souffert des aléas climatiques Le métier, c'est aussi de se préoccuper de plus en plus de la météo. L' Algérie et la Tunisie ont souffert de fortes pluies en septembre, avant la récolte d'octobre qui ont touché une partie des fruits et fait grimper les prix. « Mais finalement, la production de Deglet Nour n'a pas été si catastrophique », témoigne un importateur basé dans le sud de la France, selon lequel il resterait encore des stocks de dattes dans les pays concernés. La hausse des prix est restée contenue dans une fourchette de 5 à 10% supplémentaire pour la Deglet Nour , en raison peut-être aussi d'une demande qui n'est pas plus forte que d'ordinaire. En revanche, tous les produits dérivés à base de dattes, utilisés comme les alternatives au sucre, continuent de se faire une place sur le marché, témoigne un de nos interlocuteurs.…
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1 Ce projet de gazoduc en Alaska qui pourrait intéresser l'Asie 1:47
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Annoncé le 4 mars par Donald Trump devant le Congrès, un immense projet de gazoduc en Alaska intéresserait éventuellement le Japon et la Corée du Sud. Les deux pays se disent prêts à y investir. Mais pas avant d'engager des discussions sur des droits de douane avec Washington. C'est un vieux serpent de mer qui refait surface actuellement. L'idée de construire un gazoduc en Alaska existe depuis la découverte, en 1967, de vastes réserves de gaz et de pétrole sur la côte nord de ce territoire américain d'une superficie de 1,7 million de km². Un premier projet des années 1970 avait été vite abandonné, faute de financement. Un autre, soutenu par l'ancienne gouverneure républicaine, Sarah Palin, dans les années 2000, a connu le même sort. Cette fois, Donald Trump persiste et signe : l'immense projet Alaska LNG (gaz naturel liquéfié) verra le jour. Un immense gazoduc de 1 300 km de long Ce projet consiste à acheminer du gaz naturel du nord de l' Alaska sur près de 1 300 kilomètres vers le sud de l'État. C'est là-bas, près de la ville d'Anchorage, que le gaz serait transformé dans une usine de liquéfaction et transporté par navires vers l'Asie de l'Est, son principal débouché. Porté par le groupe américain Glenfarne, le gazoduc ne devrait pas être opérationnel avant 2030 au mieux. Sa production de 20 millions de tonnes de GNL représenterait le quart des exportations annuelles des États-Unis, premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié . Coût estimé du projet : 44 milliards de dollars. Sachant que le gazoduc devra être entièrement enterré, il pourrait coûter beaucoup plus. Dès lors, une question : qui va payer ? Tokyo reste prudent Selon Donald Trump, le Japon, la Corée du Sud et d'autres nations souhaitent être les partenaires des Américains. S'il est vrai que les Philippines et Taïwan ont fait part de leur intérêt, pour Séoul, les discussions sont en cours. Le Premier ministre japonais, lui, semble prendre son temps. Shigeru Ishiba a rappelé que la contribution du Japon à l'économie américaine était déjà significative via les investissements nippons. Tokyo lance un appel pour que les États-Unis reviennent à la table des négociations sur les droits de douane . Une condition à peine voilée pour que le projet dans le nord de l'Alaska puisse un jour bénéficier du soutien du Japon. À lire aussi Un raz-de-marée de GNL attendu sur le marché…
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1 Le riz japonais flambe, une exception dans un marché mondial à la baisse 1:37
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Le ministre japonais de l'Agriculture décrit « une situation très anormale » pour qualifier le marché du riz de son pays, où les prix ont augmenté de 70%. Le gouvernement a décidé d'agir et a commencé, depuis lundi 10 mars, à vendre du riz issu de ses réserves d'urgence. Les Japonais ont vu les prix de leur riz grimper depuis l'année dernière pour deux raisons essentiellement. D'abord, une mauvaise récolte en 2023, qui a entraîné moins de disponibilité en 2024, et ensuite, une forte demande durant l'été, liée à la crainte d'un séisme majeur sur la faille de Nankai . L'alerte donnée par les autorités a fait paniquer les habitants, qui ont réalisé des stocks et vidé les rayons des magasins. À cela, il faut ajouter une dose de spéculation comme c'est souvent le cas quand un marché devient tendu ; ceux qui ont du riz attendent pour le vendre, cela fait monter les prix et ils en profitent. Pour inverser cette spirale qui tire les prix vers le haut, le gouvernement du Japon a décidé, début mars, de puiser dans ses stocks stratégiques : les autorités attribueront d'ici mercredi 12 mars 150 000 tonnes de riz aux enchères, et envisagent d'en libérer 60 000 tonnes supplémentaires si besoin. Ces ventes portent sur une quarantaine de variétés de riz récoltées en 2023 et 2024, selon la presse japonaise. Le riz local avant tout Le Japon gagnerait à importer, car sur le marché mondial, les prix sont en baisse depuis fin septembre 2024 : c'est à cette période que l' Inde , le premier exportateur mondial, a remis plus de riz en circulation après des mois de restrictions. Cette baisse s'est encore poursuivie en janvier et février comme l'atteste la FAO , l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture. Mais le Japon est un marché très spécial. Les Japonais consomment leurs variétés de riz et rarement du riz importé, question d'habitude alimentaire. Pour schématiser, le marché est insensible aux prix pratiqués sur le marché mondial mais tributaire de la production et de la consommation locale. L'actuelle flambée des prix est aussi alimentée par un contexte national d'inflation qui ne pèse pas que sur le riz. Des importations dédiées à l'industrie Le Japon importe tout de même du riz . Même s'il a refusé longtemps de le faire, par protectionnisme, il a été contraint d'ouvrir son marché intérieur dans les années 1990, sous la pression des membres du GATT, l'ancêtre de l'OMC, l'Organisation mondiale du commerce, explique Patricio Mendez del Villar économiste au Cirad , le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement et éditeur de la note de conjoncture Osiriz. Le pays importe 8 à 10% de ses besoins, soit environ 700 000 tonnes par an. Ce sont des importations plutôt stables qui sont destinées surtout à l'industrie et à l'alimentation animale. Sur le long terme, la tendance est à la baisse de la consommation humaine de riz au Japon, au profit d'un régime plus occidental. Elle s'accompagne depuis des années d'une diminution des surfaces cultivées. Ce qui n'empêche pas des déséquilibres ponctuels, comme l'illustre la hausse des prix de ces derniers mois. À lire aussi La pénurie de riz au Japon oblige les magasins à en rationner la vente…
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1 Les pressions commerciales déstabilisent le marché de la pomme de terre 1:35
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La France est le premier exportateur mondial de pommes de terre destinées à la transformation. Mais aujourd'hui, l'Union nationale des producteurs de pommes de terre dénonce des pressions commerciales « intenables » exercées par des industriels belges qui pourraient déséquilibrer l'économie du secteur. La Belgique accueille sur son sol de nombreuses usines de transformation, qui achètent la grande majorité des pommes de terre destinées à finir en frites ou en chips. Or, « certains industriels belges », pour reprendre les termes du communiqué de l'Union des producteurs français (UNPT), profiteraient de leur leadership pour tirer les prix à la baisse. Il faut savoir que la plupart des pommes de terre de transformation sont vendues via des contrats annuels, mais 10 à 15% sont commercialisées hors contrat, au gré des besoins des acheteurs, à un prix qui est donc variable. Prix en baisse de 40% Ces dernières semaines, sur ce marché libre, le prix de ces pommes de terres industrielles (variété Fontane) a chuté de 40%. Une dégringolade en partie orchestrée par des opérateurs belges qui avaient probablement des stocks et auraient sciemment décidé de moins acheter pour faire baisser les prix, selon l'UNPT. Ces industriels montrés du doigt ont aussi d'autres stratégies de pression : un des gros opérateur belge aurait revu à la baisse de 10 à 20% ses promesses d'achats faites aux agriculteurs et aux négociants, sous prétexte d'avoir surestimé ses besoins. Or, les agriculteurs s'apprêtent à planter et ne peuvent plus réduire leurs surfaces. À lire aussi La pomme de terre européenne sous pression Stratégie de saturation du marché Tout ce que cet opérateur majeur de la transformation n'achètera pas dans le cadre d'un contrat sera remis sur le marché libre, à la fin de la prochaine récolte, qui débute à partir de septembre. Et cet excédent sera forcément payé moins cher. « Le risque, c'est que le contexte de prix prépare les esprits à l'idée que la pomme de terre a perdu de sa valeur et complique les négociations de prix sur les futurs contrats », explique un expert de la filière. À lire aussi Pomme de terre: les plus mauvais rendements depuis vingt ans La demande de frites en pleine croissance Ces mauvais signaux sur les prix sont contradictoires avec un marché très porteur pour les cinq à dix années qui viennent. La demande mondiale de frites est en effet en croissance constante, et le nombre d'usines de transformation est appelé à se multiplier d'ici à 2030. Mais « devancer la demande, en produisant trop dès maintenant comme certains industriels incitent à le faire, dans une stratégie de sursaturer le marché, s'avère risqué pour les prix », prévient un de nos interlocuteurs. Le constat qui est fait aujourd'hui en est l'illustration. Des prix trop bas pourraient décourager les agriculteurs qui s'apprêtaient à arriver sur le marché pour répondre à la croissance de la demande qui se profile, prévient l'UNPT. À lire aussi La pomme de terre féculière se cherche un avenir…
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