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A la Une: l’offensive surprise des rebelles islamistes dans le nord de la Syrie
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Au Proche-Orient, alors que tous les yeux étaient tournés depuis des mois vers Gaza et le Liban, les rebelles syriens reviennent sur le devant de la scène…
« Signe de l’extrême fragilité du pouvoir de Bachar el-Assad, pointe Le Figaro à Paris, après treize ans de guerre civile qu’il n’a réussi à gagner que grâce à l’appui de ses alliés iraniens, russes et du Hezbollah libanais, la ville d’Alep est tombée, après des années de calme, comme un château de cartes, en à peine quarante-huit heures, au cours d’une offensive éclair, lancée mercredi à la surprise générale par les rebelles islamistes, épaulés par leurs alliés à partir de la province voisine d’Idleb, frontalière de la Turquie. »
En fait, relève le New York Times, « pendant des années, le président syrien Bachar al-Assad a pu repousser les combattants de l’opposition avec l’aide de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah. (Mais) aujourd’hui, ces alliés étant affaiblis ou centrés sur leurs propres conflits, les rebelles ont saisi l’occasion de modifier l’équilibre des forces. Les combattants rebelles ont passé des mois à s’entraîner et à se préparer à une offensive surprise, mais ils n’auraient eux-mêmes peut-être pas prédit la rapidité de leur progression. Samedi, ils ont déclaré avoir pris le contrôle d’Alep, l’une des plus grandes villes de Syrie, et ils contrôlent désormais une large portion de territoire dans l’ouest et le nord-ouest du pays. »
Que peut-il se passer maintenant ?
« Le terrain syrien est beaucoup trop instable pour se livrer à des pronostics, estimeL’Orient-Le Jour à Beyrouth. D’autres villes et régions peuvent tomber, mais il paraît précipité de prédire la chute du régime de Bachar el-Assad qui peut encore compter sur les bombardements russes, ainsi que sur la peur que suscitent les rebelles de l’Organisation de libération du Levant auprès des minorités ou des puissances occidentales et arabes. Qui est prêt à laisser un groupe djihadiste conquérir des pans entiers de la Syrie ? Le comportement du mouvement, y compris vis-à-vis de ses alliés qui ne partagent pas son idéologie, sera l’un des grands enjeux de ces prochaines semaines. Mais outre la capacité de la Russie à mater la rébellion ou bien à négocier avec la Turquie, l’autre clé de la survie du régime syrien semble être entre les mains du couple américano-israélien, pointe encore L’Orient-Le Jour : comment perçoivent-ils respectivement les événements ? Sont-ils prêts à participer à l’affaiblissement voire à la chute de Bachar el-Assad pour sortir la Syrie du giron iranien ? Tout est très flou et tout le monde semble dépassé par les événements (…). »
Dans l’immédiat, souligne Haaretz à Tel-Aviv, « la question cruciale sera de savoir si la Russie et l’Iran vont envoyer des renforts en Syrie afin d’aider Assad à reconquérir Alep et à repousser les rebelles. » Et « il faut maintenant attendre de voir si la Turquie s’impliquera et si les Kurdes du nord et les Druzes des districts du sud de la Syrie se joindront à l’attaque, établissant une “unité de fronts“ des rebelles et déclenchant l’insurrection civile dans diverses parties du pays. »
Barnier : tombera, tombera pas ?
A la Une également en France, cette question : le gouvernement Barnier va-t-il tomber aujourd’hui ? Toute la presse française s’interroge à l’instar de Libération : « le Premier ministre Michel Barnier va dégainer le désormais très fameux article 49.3 de la Constitution, qui permet de faire adopter sans vote un texte, en l’occurrence le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. La gauche déposera illico une motion de censure. Le RN, encouragé par une base “dégagiste“, laisse entendre qu’il la votera. Ce qui ferait une majorité pour faire chuter le gouvernement de Michel Barnier. Mais il reste un peu de suspense, pointe le journal : la leader d’extrême droite Marine Le Pen continuait ce week-end à pousser son avantage pour obtenir d’ultimes concessions du Premier ministre. »
En effet, rebondit Le Figaro, « la chute du gouvernement Barnier n’est pas “inéluctable“ si l’on en croit les propos dominicaux de Marine Le Pen. Le bourreau aurait-il la main qui tremble ? Associer sa voix à celle de la gauche de Jean-Luc Mélenchon pour censurer un gouvernement qui n’a rien d’effrayant, sans être extraordinaire, et qui compte un ministre de l’Intérieur déterminé à faire régner l’ordre, est-ce bien raisonnable ?, s’interroge le quotidien de droite. L’alliance des contraires a peut-être ses limites… »
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Au Proche-Orient, alors que tous les yeux étaient tournés depuis des mois vers Gaza et le Liban, les rebelles syriens reviennent sur le devant de la scène…
« Signe de l’extrême fragilité du pouvoir de Bachar el-Assad, pointe Le Figaro à Paris, après treize ans de guerre civile qu’il n’a réussi à gagner que grâce à l’appui de ses alliés iraniens, russes et du Hezbollah libanais, la ville d’Alep est tombée, après des années de calme, comme un château de cartes, en à peine quarante-huit heures, au cours d’une offensive éclair, lancée mercredi à la surprise générale par les rebelles islamistes, épaulés par leurs alliés à partir de la province voisine d’Idleb, frontalière de la Turquie. »
En fait, relève le New York Times, « pendant des années, le président syrien Bachar al-Assad a pu repousser les combattants de l’opposition avec l’aide de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah. (Mais) aujourd’hui, ces alliés étant affaiblis ou centrés sur leurs propres conflits, les rebelles ont saisi l’occasion de modifier l’équilibre des forces. Les combattants rebelles ont passé des mois à s’entraîner et à se préparer à une offensive surprise, mais ils n’auraient eux-mêmes peut-être pas prédit la rapidité de leur progression. Samedi, ils ont déclaré avoir pris le contrôle d’Alep, l’une des plus grandes villes de Syrie, et ils contrôlent désormais une large portion de territoire dans l’ouest et le nord-ouest du pays. »
Que peut-il se passer maintenant ?
« Le terrain syrien est beaucoup trop instable pour se livrer à des pronostics, estimeL’Orient-Le Jour à Beyrouth. D’autres villes et régions peuvent tomber, mais il paraît précipité de prédire la chute du régime de Bachar el-Assad qui peut encore compter sur les bombardements russes, ainsi que sur la peur que suscitent les rebelles de l’Organisation de libération du Levant auprès des minorités ou des puissances occidentales et arabes. Qui est prêt à laisser un groupe djihadiste conquérir des pans entiers de la Syrie ? Le comportement du mouvement, y compris vis-à-vis de ses alliés qui ne partagent pas son idéologie, sera l’un des grands enjeux de ces prochaines semaines. Mais outre la capacité de la Russie à mater la rébellion ou bien à négocier avec la Turquie, l’autre clé de la survie du régime syrien semble être entre les mains du couple américano-israélien, pointe encore L’Orient-Le Jour : comment perçoivent-ils respectivement les événements ? Sont-ils prêts à participer à l’affaiblissement voire à la chute de Bachar el-Assad pour sortir la Syrie du giron iranien ? Tout est très flou et tout le monde semble dépassé par les événements (…). »
Dans l’immédiat, souligne Haaretz à Tel-Aviv, « la question cruciale sera de savoir si la Russie et l’Iran vont envoyer des renforts en Syrie afin d’aider Assad à reconquérir Alep et à repousser les rebelles. » Et « il faut maintenant attendre de voir si la Turquie s’impliquera et si les Kurdes du nord et les Druzes des districts du sud de la Syrie se joindront à l’attaque, établissant une “unité de fronts“ des rebelles et déclenchant l’insurrection civile dans diverses parties du pays. »
Barnier : tombera, tombera pas ?
A la Une également en France, cette question : le gouvernement Barnier va-t-il tomber aujourd’hui ? Toute la presse française s’interroge à l’instar de Libération : « le Premier ministre Michel Barnier va dégainer le désormais très fameux article 49.3 de la Constitution, qui permet de faire adopter sans vote un texte, en l’occurrence le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. La gauche déposera illico une motion de censure. Le RN, encouragé par une base “dégagiste“, laisse entendre qu’il la votera. Ce qui ferait une majorité pour faire chuter le gouvernement de Michel Barnier. Mais il reste un peu de suspense, pointe le journal : la leader d’extrême droite Marine Le Pen continuait ce week-end à pousser son avantage pour obtenir d’ultimes concessions du Premier ministre. »
En effet, rebondit Le Figaro, « la chute du gouvernement Barnier n’est pas “inéluctable“ si l’on en croit les propos dominicaux de Marine Le Pen. Le bourreau aurait-il la main qui tremble ? Associer sa voix à celle de la gauche de Jean-Luc Mélenchon pour censurer un gouvernement qui n’a rien d’effrayant, sans être extraordinaire, et qui compte un ministre de l’Intérieur déterminé à faire régner l’ordre, est-ce bien raisonnable ?, s’interroge le quotidien de droite. L’alliance des contraires a peut-être ses limites… »
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