6 minutes avec Frédérique Perler, conseillère administrative chargée de la mobilité en Ville de Genève
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Les habitants de Genève ont l'avenir de la passerelle du Mont-Blanc, entre leur bulletin de vote. La construction de cette structure est combattue par référendum. Trop chère, qui défigure la Rade, pour ses opposants. Des critiques que balaie la conseillère administrative, Frédérique Perler, qui porte le projet. Elle était invitée de Béatrice Rul, à 7h30, sur Radio Lac.
Vous soutenez la construction de cette passerelle du Mont-Blanc. Une passerelle qui serait entièrement dédiée aux piétons. L’un des trottoirs actuels, sur le pont du Mont-Blanc, deviendrait, lui une piste cyclable bidirectionnel, le reste dédié à la voitures. Vous êtes une élue verte et pourtant vous laissez cinq voies pour les voitures?
"L'idée ce n'est pas de laisser toutes ces pistes aux voitures. Le pont du Mont-Blanc fait partie de la moyenne ceinture et il y aura toujours besoin de place, sur ce pont, pour les voitures, mais surtout c'est une voie supplémentaire pour le bus!".
Une passerelle de plus de quatre mêtres de large, 1m50 de hauteur. Pour les opposants, ce sera surtout un ouvrage qui va défigurer la Rade, protégée depuis 1978…
"Cette passerelle ne va pas défigurer la Rade, les autorités ne sont pas tombées sur la tête. Le projet primé l'a été pour la qualité de son insertion dans la Rade. On ne peut pas faire n'importe quoi car c'est un site protégé. Le projet primé est un trait avec le paysage. Dans le jury du concours, il y avait un représentant de l'office du Patrimoine et des sites".
Une passerelle estimée à plus de 54 millions de francs. Ça fait chère la passerelle!
"Il n'y a pas que la passerelle. Le fait de proposer cette promenade piétonne implique aussi le déplacement des débarcadères de la CGN, car ces bateaux historiques doivent pouvoir continuer de naviguer dans ce mouchoir de poche qu'est la Rade. Ca a été un très long travail de rétablir la communication avec la CGN car elle n'avait pas été consultée lors des précédentes législatures. Vous avez aussi toute une série d'aménagements, avec des plantations et des installations compatibles pour les personnes à mobilité réduite".
Pour défendre ce projet, vous avez installé des affiches explicatives, en amont du pont du Mont-Blanc. Pas du goût du MCG qui a déposé un recours, vendredi, auprès de la Cour constitutionnelle, car ces affiches violeraient la garantie des droits politiques, selon lui. Il demande une annulation et un report de la votation. Vous n’avez pas fait une petite boulette avec ces affiches?
"Non! C'est un devoir des autorités d'informer la population. Ces affiches sont des explications. Les autorités l'ont fait pour Clé de Rives, pour la plaine de Plainpalais, pour le PLQ Bourgogne. C'est une infrastructure de mobilité piétonne qui va permettre de boucler le U cyclable".
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