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Chaque lundi soir, sur lundimatin, une discussion, une rencontre, un débat...
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141 episode
Minden epizód
×Le groupe Chuglu hante Marseille et le monde. Mais il est le contraire d’un spectre. Si vous voyez des gens déménager des meubles sans savoir où ils vont, des clémentines qu’il faut se mettre à dix pour n’en manger qu’une seule, des transhumances urbaines de centaines de ballons de foot rapiécés, des manifestations d’enfants autoritaires, des soupers de pierre servis en pleine rue et des cavernes sur le vieux port où l’on vend pour gratuit des vêtements trop chers, c’est probablement que vous avez été témoins d’une malice de Chuglu, que vous avez été frappé par le Chuglu, qu’il vous a joué une farce impossible et qu’il ne vous est plus possible de discerner le quotidien de la révolte. Craignez du haut de votre Hilarité l’attaque soudaine de ces ex-« barbares nihilistes » de l’art, ce Groupe qui n’est pas un Collectif, ce Collectif piqué de réunionnite incessante, dont la seule forme d’unité est l’embrouille. Si vous vous dîtes, au détour d’une rue d’une de ces capitales, témoin d’un geste infinitésimal où se produit un tout petit écart, que c’en est trop, qu’il faut se révolter et qu’y en a marre d’être liés comme des rôtis, c’est probablement que vous avez été pris par une fièvre, cette fièvre, on l’appelle CHUGLU. Vous aimez ou au moins lisez lundimatin et vous souhaitez pouvoir continuer ? Ca tombe bien, pour fêter nos dix années d’existence, nous lançons une grande campagne de financement. Pour nous aider et nous encourager, C’est par ici.…

1 Plateformes, la colonisation du travail et de la démocratie - Stéphane Lelay 1:24:08
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Fabien Lemozy et Stéphane Le Lay, sociologues du travail, ont mené une vaste enquête sur les livreurs à vélo qui pédalent toute la journée dans le cœur des métropoles pour rassasier la petite bourgeoisie pressée. Ils y voient le déploiement d'un nouveau stade du capitalisme, sa plateformisation ; ou comment les plateformes numériques et les nouvelles technologies qui tiennent dans nos poches révolutionnent l'organisation même du travail, c'est-à-dire l'exploitation et la domination des corps. Vous aimez ou au moins lisez lundimatin et vous souhaitez pouvoir continuer ? Ca tombe bien, pour fêter nos dix années d’existence, nous lançons une grande campagne de financement. Pour nous aider et nous encourager, C’est par ici.…

1 Le droit est-il toujours « bourgeois » ? - Les juristes anarchistes 1:23:31
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Peut-on être juristes et anarchistes ou faut-il partir du principe que le droit est toujours « bourgeois » ? Qu’il est quoi qu’il arrive la cristallisation et l’expression des rapports sociaux dominants ? C’est quoi d’ailleurs « le droit » ? Des lois, des normes, des décrets, des titres, des constitutions, des règlements, des contrats... Quand on y pense, c’est un peu tout et n’importe quoi mais c’est ce qui trame plus ou moins visiblement nos existences communes et personnelles, c’est ce qui fait tenir cette fiction bien réelle : « la société ». Les juristes anarchistes que nous recevons cette semaine font le pari de penser le droit par-delà et en-deçà de l’État, pour cela ils ouvrent simultanément deux questions d’apparence paradoxales : comment trouver dans le droit des ressources pour se défendre contre l’ordre des choses ? Comment préfigurer depuis le droit ce que pourrait être une organisation sociale anarchique, consentie, libre ? Leur premier livre qui vient de paraître s’intitule d’ailleurs Vers de nouvelles utopies concrètes . Vous aimez ou au moins lisez lundimatin et vous souhaitez pouvoir continuer ? Ca tombe bien, pour fêter nos dix années d’existence, nous lançons une grande campagne de financement. Pour nous aider et nous encourager, C’est par ici.…

1 Cuisine et révolutions - un lundisoir autour de Darna, une maison des peuples et de l’exil 1:03:46
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On connaît le célèbre adage : « il nous faut des lieux pour habiter le monde », une exigence qui se pose au carré lorsqu’on est exilé. Pour ce lundisoir, nous accueillons trois membres de l’un de ces futurs lieux : Darna, « notre foyer » en arabe. Depuis 5 ans, certains d’entre-eux animaient La Cantine Syrienne de Montreuil, un collectif impulsé par des exilés syriens déterminés à ne pas lâcher l’idée de révolution, ils ont décidé de passer à l’étape supérieur, d’étendre et de pérenniser leurs activités : cuisine et révolutions. Si nous les avons invités, c’est que le projet est en route, que les travaux ont commencé et qu’ils ont cruellement besoin de financements (voir le lien vers la cagnotte ci-dessous) mais pas que. Leur projet n’est pas seulement sympathique, il vient aussi concentrer et condenser de nombreuses questions et hypothèses qui traversent toutes menées révolutionnaires sérieuses : Comment fonder et déployer des foyers lorsqu’on a été dépouillés de tout rapport au territoire ? Pourquoi l’internationalisme relève-t-il de l’évidence dès que l’on appréhende les soulèvements contre le pouvoir depuis leurs réalités propres et tangibles ? Comment se traduire et se raconter, victoires comme défaites, par-delà les frontières et les circonstances locales ? Comment articuler le temps de la révolte et celui de la construction d’une force ? Comment se retrouver ou s’accueillir quand tout pousse à la dispersion ? Comment se rencontrer et bien manger ? C’est de cela et de tout le reste dont il fallait parler avec ces camarades syriens, soudanais et même français. La cagnotte pour les soutenir, est par là. Vous aimez ou au moins lisez lundimatin et vous souhaitez pouvoir continuer ? Ca tombe bien, pour fêter nos dix années d’existence, nous lançons une grande campagne de financement. Pour nous aider et nous encourager, C’est par ici.…

1 Klepto-communisme et salles obscures - Robert Guédiguian 1:00:02
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Depuis plus de 40 ans, Robert Guédiguian et ses personnages traversent le cinéma français. Des films comme autant de fables qui nous racontent l’époque depuis les bords de l’intime et de la méditerranée. À l’occasion de la sortie de son dernier film La pie voleuse , il a accepté de venir discuter avec nous du monde tel qu’il va (mal) et de ce que la vie ordinaire recèle d’irréductible, de beau et de sensiblement communiste. On a donc parlé de Marseille, de philosophie, de son film et de certaines scènes. Attention, ça spoile mais ça déborde. 00:00 Intro01:29 En quoi « La pie voleuse » est une fable politique ? 04:14 Le vol, la nécessité et le petit supplément 07:02 La richesse sous les yeux, la frustration dans les cœurs 09:40 Voler pour vivre et non survivre 12:17 La place du piano dans les films de Robert Guédiguian 16:40 Le vol comme moment communiste ou comme pessimisme révolutionnaire ? 18:39 Par-delà ou en-deçà du vol, la solidarité ou la communauté 21:34 Les plans oreillers 24:53 Tchekhov, Rancière et le communisme de l'infime 27:42 De la lutte des classes au partage du sensible 29:29 Pourquoi la bourgeoise est-elle indécrottablement séparatiste 34:42 Peut-on filmer la réconciliation amoureuse des classes ? 39:16 L’ambiguïté de la scène du baiser 49:10 Enchaîner les images et les souvenirs sans devenir fou 52:02 Les moments communistes 57:10 Que peut le cinéma en 2025 ? Vous aimez ou au moins lisez lundimatin et vous souhaitez pouvoir continuer ? Ca tombe bien, pour fêter nos dix années d’existence, nous lançons une grande campagne de financement. Pour nous aider et nous encourager, C’est par ici.…

1 Pourquoi ne faut-il plus croire en la constitution ? Lauréline Fontaine 1:24:08
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Au sein de la gauche, parlementaire comme extra-parlementaire, nous voyons régulièrement réapparaître des revendications constitutionnelles ; la promesse d’une 6e République, l’organisation d’une assemblée constituante , des petits ateliers pour rédiger notre constitution idéale, etc. Il s’agit à chaque fois de perpétuer cette drôle d’idée : la constitution ce serait un peu de nous, nous serions même un peu constitués et si elle était mieux rédigée nous ne manquerions pas d’être plus libres, plus égaux, plus heureux. C’est cette croyance que Lauréline Fontaine, professeur de droit public et constitutionnel vient dynamiter dans son excellent La constitution au XXIe siècle, histoire d’un fétiche social (éditions Amsterdam). Car lorsque l’on étudie l’histoire des constitutions, en France comme ailleurs, ce sont toutes nos illusions qui s’évaporent. Cette pratique bien particulière qui consiste à « écrire le pouvoir » s’avère systématiquement être un leurre qui vise à nous faire adhérer au pouvoir tout en nous dépossédant de toute prise sur lui. C’est en tous cas l’implacable démonstration faite par Lauréline Fontaine dans cet entretien. Ces illusions perdues, s’ouvrent alors l’une des questions les plus importantes de notre époque : comment sortir du cercle constituant/constitué, soit comment penser une puissance destituante ? 00:00 introduction 00:11 La constitution, un objet mystérieux mais omniprésent qui nous protègerait du despotisme (présentation du livre) 2:23 Quel rapport la constitution entretient-elle avec la société ? Qu'est-ce que le constitutionnalisme ? 05:16 Qu'y a-t-il dans une constitution ? 06:46 Créer l'illusion du peuple constituant qui adhère au pacte social 08:59 Est-ce que ce n'est pas grâce à la constitution que nous gagnions des droits ou abolissons certaines oppressions, par exemple l'esclavage ? (spoiler, non) 16:07 Quel rapport entretiennent les constitutions avec l'ordre économique et libéral ? Ou comment se reconduit la séparation entre politique (organisation formelle du pouvoir) et économie (mise au pas effective des sujets économiques) 23:40 Le constitutionnalisme se diffuse par le biais des grandes puissances économiques 24:50 La propriété privée comme pierre angulaire de toutes les constitutions 30:07 « On finit par donner le nom de démocratie à un régime qui était au départ conçu comme l'opposé de la démocrate » 34:18 Pourquoi la meilleure des démocraties représentatives ne sera jamais démocratique 37:05 Le Droit n'existe que comme outil de domination (même si ponctuellement, on peut bien connaître d'heureuses victoires) 38:00 Les exemples de constitutions vertueuses, leurs réussites et leurs échecs 40:15 Pourquoi le pouvoir a-t-il toujours besoin d'oripeaux, de déguisements, de maquillage ? Et à quoi ça lui sert ? 45:12 Ne plus s'étonner que la constitution soit systématiquement trahie par les pouvoirs institués 47:31 Le droit ne fait-il pas quand même office de contre-pouvoir ? 55:25 #LibérerGino (intermède publicitaire pour un camarade antifasciste incarcéré) 58:32 « Les libertés qui nous sont accordées qu'à la condition qu'elles ne nuisent pas au bon déploiement des rapports économiques à l'origine de toutes les formes de misères sociales » 59:59 Le constitutionnalisme par rapport au droit international. Comment le consitutionnalisme déborde l'État-nation 1:02:52 La néféodalisation des institutions et de l'économie. 1:04:27 La Science Fiction est-elle la trame des constitutions techno-fascistes et algorithmiques à venir ? 1:09:22 Comment le néo-libéralisme mène à Vous aimez ou au moins lisez lundimatin et vous souhaitez pouvoir continuer ? Ca tombe bien, pour fêter nos dix années d’existence, nous lançons une grande campagne de financement. Pour nous aider et nous encourager, C’est par ici.…

1 Le capitalisme c'est la guerre - Nils Andersson 1:11:36
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Comme il y aura toujours besoin de s’organiser et de penser pour faire la guerre à la guerre, il est nécessaire de rappeler et transmettre les résistances populaires. Il s’agit de faire le travail dialectique pour actualiser les analyses de l’ADN abominable du capitalisme : la guerre. C’est ce que propose Nils Andersson, militant anticolonialiste et communiste à travers deux livres : Les guerres annoncées et Le capitalisme c’est la guerre. Il s’agit de faire l’histoire du temps présent, celle du capitalisme et de la réalité morbide des impérialismes, marchands de guerres et de génocides. Et de rappeler la responsabilité de l’occident dans les guerres annoncées du XXIe siècle. 00:00 Introduction 00:11 Présentation 02:44 L'édition comme pratique politique. La publication depuis la Suisse des livres censurés en France pendant la guerre d'Algérie 06:06 Actualiser et vulgariser le matérialisme historique : genèse de « Le capitalisme c'est la guerre ». Faire le bilan historico-politique de la chute de l'URSS 08:20 Du mythe de la fin de l'Histoire. Comment la guerre n'a jamais cessé. 9:40 On redécouvre la guerre avec l'invasion impérialiste russe en Ukraine 12:44 1945 : le plan Marshall pour rétablir les bourgeoisies corrompus avec les régimes nazis et fascistes 14:12 La confrontation inégale du capitalisme occidental contre le « camps socialiste » 15:22 Chute de l'URSS, hégémonie américaine puis arrive la période des échecs (Afghanistan, Irak, Libye, Syrie) 17:04 C'est grâce à la mondialisation capitaliste que la Chine a surgi comme super puissance en renversant le rapport de force 20:18 Les guerres annoncées. Comment la Russie a créé la surprise en relançant ouvertement les guerres inter-étatiques 21:44 Écrire l'histoire du capitalisme du réel 24:35 L'élargissement de l'OTAN dans les années 90 29:50 La non intégration de la Russie capitaliste à l'Europe capitaliste 33:54 Déceler les nouvelles contradictions au sein du capitalisme mondial 35:40 L'isolement de l'occident sur lui-même 36:46 Le deux poids deux mesures dans l'accueil des réfugiés ukrainiens et le rejet à la mer des africains 39:42 Comment la question palestinienne vient opérer une coupure mondiale 42:36 Comprendre la situation géopolitiquement en dehors du discours hégémonique occidental. La question du terrorisme 49:20 « La guerre c'est l'abomination » 51:20 Succès militaires et échecs politiques : l'OTAN à l'horizon 2030, la défection américaine et l'isolement européen 53:00 La Chine est devenue la nouvelle priorité des Etats-Unis 54:30 La menace d'une guerre avec la Russie 55:40 La tricontinentale et son influence sur la configuration mondiale actuelle 56:40 La contradiction global nord, global sud 1:00:34 La contradiction inter-impérialiste depuis le début des années 2000 1:03:25 Ce que le retour de Trump et du libertarianisme va radicaliser 1:07:42 Les Etats-Unis restent la plus grande puissance mais la tendance irréversible c'est l'accroissement de puissance du global sud et le risque de guerre pour maintenir l'hégémonie Vous aimez ou au moins lisez lundimatin et vous souhaitez pouvoir continuer ? Ca tombe bien, pour fêter nos dix années d’existence, nous lançons une grande campagne de financement. Pour nous aider et nous encourager, C’est par ici.…

1 Frédéric Neyrat, lundi bon sang de bonsoir cinéma, épisode 2 1:36:31
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Cette semaine, le cinéaste Nicolas Klotz et Saad Chakali reçoivent le philosophe Frédéric Neyrat. C’est lundi bon sang de bonsoir cinéma , épisode 2. De nombreuses questions se posent : quel rapport y a-t-il entre le cinéma, le soulèvement et la philosophie ? Est-ce que l’IA ne dominait pas déjà nos consciences avant d’être inventée ? Est-ce que la tâche révolutionnaire qui incombe au cinéma ne serait pas de désynchroniser les esprits et percer à travers le désert techno-capitaliste pour se réarrimer au réel ? Enfin des trucs de ce genre. Pour les impatients ou celles et ceux qui détestent la linéarité, nous avons ajouter un chapitrage dans la description youtube qui vous permettra de vous orienter et d’optimiser votre expérience. Vous aimez ou au moins lisez lundimatin et vous souhaitez pouvoir continuer ? Ca tombe bien, pour fêter nos dix années d’existence, nous lançons une grande campagne de financement. Pour nous aider et nous encourager, C’est par ici.…

1 Pour un spatio-féminisme - Nepthys Zwer 1:04:37
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On sait que les cartes sont le support privilégié des pouvoirs ; on commence toujours pas cartographier ce que l’on s’apprête à dominer. Depuis de nombreuses années, l’historienne Nepthys Zwer prend cette question à revers et propose une contre-cartographie comme outil de lutte. Il s’agit de rendre visibles les structures et structurations du pouvoir. Dans Pour un spatio-féminisme, De l’espace à la carte (La Découverte), elle explore à travers de nombreuses cartes la manière dont les corps se partagent l’espace au quotidien, dans l’intime et le domestique, dans l’espace public ou à l’école. Il s’agit de rendre sensibles et visibles nos représentations mentales, imaginaires et culturelles ainsi que toutes les assignations qui en découlent. Vous aimez ou au moins lisez lundimatin et vous souhaitez pouvoir continuer ? Ca tombe bien, pour fêter nos dix années d’existence, nous lançons une grande campagne de financement. Pour nous aider et nous encourager, C’est par ici.…

1 Chine/États-Unis: Le capitalisme contre la mondialisation - Benjamin Bürbaumer 1:47:47
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Depuis la France, nous pensons souvent l’affrontement des puissances impériales à partir des acteurs qui nous sont le plus proches : Etats-Unis, Russie et Europe. Comme si nous étions restés bloqués aux lectures géopolitiques héritées de la guerre froide. Nous avons bien quelques informations quant aux tensions avec la Chine, autour de Taïwan notamment, mais force est de constater que nos représentations de l’« empire du milieu » restent très vagues, comme s’il s’agissait d’un territoire immense et opaque en dehors de l’équation mondiale. Or c’est tout l’intérêt du livre de Benjamin Bürbaumer Chine/États-Unis, le capitalisme contre la mondialisation (Éditions La Découverte) : proposer une analyse approfondie et synthétique des relations sino-américaines qui nous permette de prendre du recul face à la reconfiguration du jeu entre les puissances mondiales. Cet ouvrage témoigne de la fécondité d’une approche marxiste de l’économie politique mondiale, inscrivant le face-à-face entre les deux puissances dans une fresque historique saisissante. Tout en ne négligeant pas le rôle central des luttes de classes internes aux espaces nationaux, Bürbaumer éclaire les dynamiques contemporaines du conflit mondial par une analyse des infrastructures stratégiques et des politiques monétaires internationales, offrant une synthèse salutaire de ces éléments trop souvent dissociés. Ce Lundisoir , nous plongerons donc dans l’histoire de la mondialisation, perçue comme une « solution spatiale » aux crises économiques et sociales américaines des années 1970, tout en examinant comment la Chine a su tirer profit de cette ouverture pour libéraliser son économie et s’imposer au cœur de l’échiquier mondial. Nous explorerons comment les technologies de pointe sont devenues des enjeux cruciaux, tant sur le plan militaire que commercial, ainsi que l’ambition du renminbi de s’émanciper de la domination du dollar. Nous analyserons aussi le rôle des classes populaires, qui, tout en résistant à cet ordre mondial, se trouvent écrasées par cette course à l’hégémonie. Enfin, nous mettrons en lumière la contradiction fondamentale de la mondialisation entre ces deux titans, où la domination américaine est contestée pour la première fois depuis la fin de la guerre froide par une puissance émergente redéfinissant les règles du jeu mondial. Accrochez vos ceintures : plongeons dans les méandres du capitalisme mondial. 00:00 Intro 00:11 Présentation de Chine/États-Unis, le capitalisme contre la mondialisation 01:35 Pourquoi les États-Unis ont ils « fabriqué » la mondialisation ? 8:44 Le rôle des traités de libre-échange à partir des années 1990. Comment s'est imposée l'idée selon laquelle la prospérité intérieure dépendait de la politique étrangère, au point qu’aujourd’hui « les profits étrangers dans leur totalité représentent en moyenne 67 % des profits nationaux » ? 09:44 Préciser le rapport entre État et Capital 15:45 Pourquoi l'histoire de la mondialisation doit aussi être comprise depuis l’intérieur de l’histoire économique et politique chinoise. Comment s'est déroulée la libéralisation du Parti Communiste chinois ? 20:26 Pourquoi le concept de « chaîne globale de valeur » est-il central pour comprendre l'évolution du capitalisme mondial ? 25:37 Division du travail et explosion géographique de la production : les paradoxes apparents de la chaîne globale de valeur s'expliquent par le développement technologique au service de l'exploitation 27:52 La bataille économico-juridique entre la Chine et les États-Unis 29:11 La réponse de la Chine à la crise économique de 2008 et au Covid Vous aimez ou au moins lisez lundimatin et vous souhaitez pouvoir continuer ? Ca tombe bien, pour fêter nos dix années d’existence, nous lançons une grande campagne de financement. Pour nous aider et nous encourager, C’est par ici.…

1 Avec les mineurs occupants de la Gaîté lyrique: "Tout ce que l'on obtient, c'est par la lutte" 1:23:06
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Depuis le 10 décembre, ils sont environs 300 « mineurs non accompagnés » à occuper la Gaîté Lyrique, célèbre salle de spectacle parisienne. Après avoir rejoint la France seuls, souvent au péril de leur vie, ils se sont retrouvés confrontés à toute l'inhumanité des politiques migratoires françaises et au déni de l'accès aux droits les plus élémentaires. Sur le papier, tout mineur présent sur le sol français doit pouvoir bénéficier d'une prise en charge minimale : l'accès à l'école, à des soins, à un toit. Ils sont pourtant des milliers d'enfants sur le territoire à se retrouver à la rue, sans ressource et sans possibilité de se soigner, ils ont donc décidé de lutter. Leur point commun à tous, c'est d'avoir été jeté dans les limbes de l'État de droit. Les services de l'Aide Sociale à l'Enfance se disant incapables d'établir l'authenticité de leurs papiers, même lorsque des cartes d'identité biométriques leur sont présentés, ils sont renvoyés vers un juge afin que celui-ci valide leur qualité d'enfant. Sauf que pour cela, ils doivent patienter des mois, parfois même une année. En attendant, ils doivent survivre dans la rue et dans le froid, n'ont pas le droit d'aller à l'école et ne peuvent pas voir le moindre docteur s'ils tombent malades. Pour ce lundisoir, nous avons invité une douzaine de ces jeunes militants organisés et déterminés qui ont fait de la Gaîté lyrique un point de ralliement depuis lequel trouver des alliés et des soutiens et agréger leurs propres forces pour arracher ce qui leur est dû. Leur assemblée générale se tient chaque jour à 18h, tous les soutiens sont les bienvenus. Leur cagnotte en ligne est ici : https://www.helloasso.com/associations/liberte-egalite-papiers/formulaires/1 00:00 intro 1:33 Pourquoi occuper la Gaîté lyrique ? 3:41 Comment s'organise l'occupation 5:50 Face à l'inaction des pouvoirs publics, l'auto-organisation 7:15 Comment s'organise le quotidien 9:29 La genèse du collectif et de la lutte 21:17 « On est là parce que la France a pillé chez nous » 22:41 Comment fonctionne la « reconnaissance de minorité » 25:18 « La place d'un enfant, c'est à l'école » 28:32 Les procédures kafkaïennes d'évaluation de la minorité 35:50 Les refus de minorité comme stratégies de découragement de l'État français 38:08 La propagande d'extrême droite comme premier soutien des politiques migratoires inhumaines de la France 41:02 Grâce à la lutte, une centaine de jeunes ont pu être scolarisés 45:47 « Quand on lutte, on obtient des victoires » 48:04 Venir en aide aux autres isolés 51:53 « On ne va pas changer d'acter de naissance pour faire plaisir à l'ASE » 54:58 Vous attendiez vous à ce que la politique française soit aussi raciste ? 58:39 L'organisation des manifestations 1:05:27 Exemple de violences policières 1:08:07 La menace policière sur l'occupation et le soutien de la direction de la Gaîté lyrique 1:09:08 La menace fasciste 1:10:51 « Si les gouvernants français savaient que leurs enfants étaient à la rue, ils réagiraient comment ? » 1:15:06 Remerciements au soutiens et appels aux volontaires 1:16:03 « Si tu manges, tu es en forme pour lutter » 1:16:26 Appels à tous ceux qui ont des sentiments humains à venir lutter à leurs côtés Vous aimez ou au moins lisez lundimatin et vous souhaitez pouvoir continuer ? Ca tombe bien, pour fêter nos dix années d’existence, nous lançons une grande campagne de financement. Pour nous aider et nous encourager, C’est par ici.…

1 La division du politique - Bernard Aspe 1:22:06
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Vous aimez lundisoir, abonnez vous et partagez! Vous voulez nous soutenir? Une campagne de dons est en cours: https://lundi.am/lundimatin-10-ans Le dernier livre de Bernard Aspe La division du politique , sonne un peu comme un bilan d’étape. Où en sommes-nous ? Outre les différents types de domination et d’exploitation que l’on connaît, plus mortifères que jamais, nous sommes entrain de perdre le monde . Et à vrai dire, non pas seulement ce monde-ci – qu’après tout nous détestons assez pour ne pas pleurer sa disparation annoncée –, mais la condition même de la pluralité des mondes, aussi bien ceux du pouvoir que ceux dont on pouvait encore rêver, il y a peu. Les conditions de possibilité de la révolution s’amenuisent cruellement, non pas seulement parce que les luttes sont faibles, mais aussi parce que le support des mondes est écologiquement menacé. Qui est ce « nous », qui demande où nous en sommes ? C’est là qu’est l’os, le véritable problème politique ; l’articulation d’un « nous » révolutionnaire qui saurait à la fois maintenir les singularités et les unir pour recouvrer enfin, de nouveau, une véritable puissance de frappe. Ce « nous » n’a pas d’autre choix que d’être révolutionnaire – comme le disait le camarade Tronti, « c omprend vraiment celui qui hait vraiment ». Mais le parti de la révolution est terriblement divisée. C’est à la fois légitime et regrettable, et il faut en finir avec la crainte de l’unité, le culte du multiple. En somme, il faut cesser de confondre le rival et l’ennemi. Du moins est-ce là une proposition, ouverte mais déterminée. Cette proposition, lancée à la cantonade révolutionnaire, consiste à trouver une condition commune aux différentes subjectivités en rupture, et à définir face à la réalité « le point d’attaque le plus commun qui puisse être trouvé ». Pour cela, il faut trois choses : une analyse des subjectivités d’abord, de leurs divisions aussi bien individuelles que collectives. Ensuite, un diagnostic sur une domination dont il faut prouver qu’elle est bel et bien globale. Enfin, déterminer la forme de l’unité qui pourrait se configurer pour briser cette dernière globalité destructrice. Et ce sans pour autant en revenir à un léninisme poussiéreux, boomer , refusant l’irréductibilité au moins partielles des oppressions. Ce trait d’un , Bernard Aspe propose de le situer dans le refus, non pas du travail, mais de la mise au travail qui capte chaque existence, humaine comme non-humaine, pour l’accaparer et et la broyer dans la grande machine économique. Il s’agit, depuis cette unité minimale, de dégager un espace et une puissance proprement révolutionnaire. Vous aimez ou au moins lisez lundimatin et vous souhaitez pouvoir continuer ? Ca tombe bien, pour fêter nos dix années d’existence, nous lançons une grande campagne de financement. Pour nous aider et nous encourager, C’est par ici.…

1 lundi bon sang de bonsoir cinéma - Épisode 1: Ghassan Salhab, Nicolas Klotz, Saad Chakali 2:16:14
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C’est parti pour le 1er épisode de lundi bon sang de bonsoir cinéma avec Nicolas Klotz, Saad Chakali et Ghassan Salhab. On y discute, en profondeur, du cinéma d’aujourd’hui, d’hier et de demain ; d’amitié, de guerre et de Joy Division. Le chapitrage ci-dessous offre quelques repères et une orientation. L’épisode 0, Que peut le cinéma au XXIe siècle avec Marie José Mondzain est toujours accessible ici , de Nicolas Klotz on se réfèrera au cheval du Turin… ( le cinéma est une ère géologique, pas une industrie ) quant à l’oeuvre de Ghassan Salhab, on lira volontiers Ghassan Salhab en revenant, métis inauthentiqu de Saad Chakali . 00:00 Intro 00:14 Commencer, toujours, par l’amitié quand les ennemis ne finissent plus de s’accumuler 2:40 Ce qui sépare fait le rapport même de l’amitié 5:09 « Quand l’argent domine un tournage, on ne respire plus » 9:36 Beyrouth fantôme : le retour de l’ami qui a trahi la Palestine 12:07 L’engagement, l’amitié, la guerre et l’oubli 14:14 Les trahisons comme ravages 17:03 Peut-on filmer Benjamin Netanyahu ou Bachar al-Assad ? 19:58 Gaza, les images et l’ennemi invisible 27:05 Le cinéma d’aujourd’hui est-il resté bloqué au XIXe siècle ? 28:15 Mosab Abu Toha : Ce que vous trouverez caché dans mon oreille 30:45 Le nouveau monde et la condition atomique 33:38 Ce que l’on ne veut plus faire, ce qu’il ne faut plus faire 35:57 Filmer à travers la guerre 39:00 Le bourreau est la fiction, la victime du côté du documentaire 42:02 La surproduction des images, comment s’en sortir ? 46:16 La 6e extinction et les couches du vivant 47:28 Fernand Deligny : la connivence profonde entre les images et les animaux sauvages 48:56 Mohammed Darwish : l’ami qui empêche de faire les comptes Gaza comme hors champs, le cinéma est toujours du côté de la vie 51:35 Les années 50 et 60 ou l’apparition d’un cinéma politique depuis « les gens » 53:56 Comment recommencer le cinéma ? 58:50 Retrouver la lumière par-delà l’essoreuse des images qui colonisent 1:01:45 « Notre musique c’est celle de tout le monde », Jean-Luc Godard et Michael Witt 1:04:10 Repenser et réinventer la production et la distribution 1:06:44 Joy Division et Ian Curtis, l’ami commun 1:12:33 La solidarité entre les squats de Manchester et de Paris 1:15:04 Joy Division ou le cri étouffé 1:20:42 L’ami qui prend soin et prend la douleur 1:24:28 Peut-on se retirer sans trahir ? 1:28:17 Filmer depuis l’intérieur même de la destruction, désorienter, resituer 1:30:02 « Tant qu’on pense que le cinéma est une industrie, on est foutus » 1:36:19 Le geste cinématographique, la domination par le cinéma 1:40:26 Le cinéma et l’enchevêtrement du temps 1:45:30 Faire un pas de côté pour pouvoir dire le monde 1:55:33 Fuir les malentendus, partir de l’industrie 2:02:18 La voix sur l’épaule, Laurence Chable et François Tanguy 2:12:29 Que peut le cinéma aujourd’hui ? 2:13:23 « A moins qu’il ne faille penser que pour rendre la peine encore plus atroce et plus subtile, l’enfer a été placé en plein cœur du paradis » (Agamben) Vous aimez ou au moins lisez lundimatin et vous souhaitez pouvoir continuer ? Ca tombe bien, pour fêter nos dix années d’existence, nous lançons une grande campagne de financement. Pour nous aider et nous encourager, C’est par ici.…

1 Syrie: la chute du régime, enfin! Discussion improvisée avec deux révolutionnaires syriens en (ex)exil 2:04:01
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Putar Nanti
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Suka
Menyukai2:04:01
L’édition de cette semaine se trouve chamboulée par la chute du régime syrien. Nous avons improvisé, dimanche soir, cette discussion avec deux amis révolutionnaires en (ex-)exil et préparons plusieurs articles sur cet évènement majeur. On publie le live tel quel, le son est un peu ric-rac par moment, si c’est trop pénible à suivre, on le refera au propre dans la journée. Ce qui s’y dit nous semble néanmoins crucial pour comprendre cette séquence historique et s’y repérer, sans bafouiller. Vous aimez ou au moins lisez lundimatin et vous souhaitez pouvoir continuer ? Ca tombe bien, pour fêter nos dix années d’existence, nous lançons une grande campagne de financement. Pour nous aider et nous encourager, C’est par ici.…

1 Mayotte ou l'impossibilité d'une île - Rémi Carayol 1:11:43
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Il y a cinquante ans, la population de l’archipel des Comores était invitée à se prononcer sur le statut de son territoire. Si trois des quatre îles votèrent massivement pour l’indépendance, Mayotte (Maore), où un courant sécessionniste animé par l’élite créole exerçait un puissant lobbying, vota contre, tandis qu’à Paris l’armée et le « parti colonial » encore très puissant ne voulaient pas perdre cette position stratégique dans l’océan Indien. La France accorda donc l’indépendance aux Comores mais conserva Mayotte, devenue en 2011 le 101e département français à l’issue d’un processus unique de « colonisation consentie ». Tout renvoie à la colonie sur cette île : les ghettos de Blancs, la hiérarchisation raciale au travail comme dans la vie quotidienne, la dépendance économique envers la « métropole », les défaillances des infrastructures mises en lumière par les récentes pénuries d’eau… Entre des Mahorais reniant leur passé pour être « français à tout prix », dont la dérive vers l’extrême droite semble sans fin, des « métros » qui se comportent en terrain conquis et cultivent l’entre-soi, et des Comoriens devenus « étrangers » par l’effet d’une politique d’État délibérée, la violence à Mayotte est le résultat d’un double processus de dislocation et de colonisation. Ce livre raconte les principaux épisodes de cette histoire et dresse un portrait sans concession de « Mayotte française » et du présent colonial qui continue de l’animer. Vous aimez ou au moins lisez lundimatin et vous souhaitez pouvoir continuer ? Ca tombe bien, pour fêter nos dix années d’existence, nous lançons une grande campagne de financement. Pour nous aider et nous encourager, C’est par ici.…
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