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Au Pays basque espagnol, les indépendantistes grands favoris des élections régionales

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Selon les derniers sondages, la coalition indépendantiste basque EH Bildu, qui intègre des composantes de l'ancienne vitrine politique de l'ETA, pourrait gagner, en nombre de sièges, les élections régionales du 21 avril. Plus de dix ans après l’annonce du cessez-le-feu de l’organisation terroriste basque ETA, ce parti mène une campagne sur les enjeux sociaux pour capter de nouveaux électeurs.

De notre envoyée spéciale,

En plein cœur de Bilbao, capitale du Pays basque située au nord de l'Espagne, le parti EH Bildu a installé ses bureaux à quelques encablures du musée Guggenheim. On est bien loin de l'époque où les affiches de soutien à l’ETA décoraient les murs du parti Batasuna. Dans une salle aseptisée, Inigo Casanova, le porte-parole du parti pour la région de Biscaye, polo bleu et boucles d’oreilles discrètes, affiche un sourire décontracté. « Nous sommes très optimistes, explique-t-il. Nous sommes la première force politique au sein de la population active. Cela donne du dynamisme à notre projet. Cela fait dix ans que nous nous préparons à la relève et nous comptons la mener sans affrontement, avec un discours inclusif, car il ne s’agit pas de détruire le legs du parti nationaliste basque, qui a gouverné durant 40 ans. »

De l'autre côté du fleuve Nervion, dans un café fréquenté par une foule de touristes, le professeur de sciences politiques Braulio Gomez explique les raisons, selon lui, de cette ascension. À savoir qu'en dix ans, « EH Bildu s’est profondément transformé. La question territoriale n’est plus au centre de son discours, ce sont les problèmes sociaux qui les intéressent. Puis, EH Bildu est devenu un parti institutionnel, notamment en soutenant les mesures sociales du gouvernement de Pedro Sanchez au Parlement de Madrid. Enfin, c’est un parti qui surfe sur les grandes questions du moment comme le féminisme ou l’écologie. »

Dans la périphérie de Bilbao, la ville de Galdakao, peuplée par 30 000 habitants, est dirigée depuis deux mandats par le jeune maire de 38 ans, Inigo Hernando. Militant depuis toujours d’EH Bidlu, il se considère comme un véritable abertzale, un nationaliste basque, mais il sait qu’aujourd’hui, pour gagner ces élections, ce sont les propositions concrètes qui surpassent l’idéologie.

« Gadalkao avait été gouvernée par le parti nationaliste basque pendant 40 ans. Nous, on a mis en avant les mesures sociales comme le logement, la participation citoyenne ou les services. C’est cela qui a conquis la population. Quand nous sommes arrivés au pouvoir à la mairie, Galdakao n’avait pas de logement social. En quatre ans, on a construit 60 logements dont 42 sont pour des jeunes. On a aussi prévu de construire une installation photovoltaïque qui va donner de l’électricité à 3000 logements », énumère-t-il.

Dans le square face à la mairie, Ainhoa joue avec sa fille de 13 mois. C’est la première fois qu’elle va voter pour la gauche radicale indépendantiste. « Je pense qu’il va y avoir beaucoup de gens qui vont voter pour EH Bildu », croit-elle savoir. « C’est sûr qu’il y a une envie de changement, mais reste à savoir comment ils vont pouvoir gouverner, je pense que cela va être compliqué de passer des alliances politiques. »

Ce changement, Inigo Casanova, le porte-parole d'EH Bildu le prépare depuis une décennie, lui qui considère que le passé sanglant fait partie de l’histoire ancienne. « C’est une réalité dépassée dans la société, les gens ont tourné la page bien avant les politiques », affirme celui qui a été emprisonné durant dix ans pour appartenance à EKIN, la branche politique de l’organisation terroriste basque ETA. « EH Bildu a permis une normalisation démocratique, et a dépassé la confrontation. Nous travaillons à la réparation de toutes les victimes. »

Selon le Centre de la mémoire des victimes du terrorisme, près de 60% des étudiants déclarent avoir une connaissance approximative du conflit basque. Ce sont eux qui devraient accorder leur vote à EH Bildu.

À écouter aussiEspagne : au Pays basque, le risque de la contagion catalane

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En plein cœur de Bilbao, capitale du Pays basque située au nord de l'Espagne, le parti EH Bildu a installé ses bureaux à quelques encablures du musée Guggenheim. On est bien loin de l'époque où les affiches de soutien à l’ETA décoraient les murs du parti Batasuna. Dans une salle aseptisée, Inigo Casanova, le porte-parole du parti pour la région de Biscaye, polo bleu et boucles d’oreilles discrètes, affiche un sourire décontracté. « Nous sommes très optimistes, explique-t-il. Nous sommes la première force politique au sein de la population active. Cela donne du dynamisme à notre projet. Cela fait dix ans que nous nous préparons à la relève et nous comptons la mener sans affrontement, avec un discours inclusif, car il ne s’agit pas de détruire le legs du parti nationaliste basque, qui a gouverné durant 40 ans. »

De l'autre côté du fleuve Nervion, dans un café fréquenté par une foule de touristes, le professeur de sciences politiques Braulio Gomez explique les raisons, selon lui, de cette ascension. À savoir qu'en dix ans, « EH Bildu s’est profondément transformé. La question territoriale n’est plus au centre de son discours, ce sont les problèmes sociaux qui les intéressent. Puis, EH Bildu est devenu un parti institutionnel, notamment en soutenant les mesures sociales du gouvernement de Pedro Sanchez au Parlement de Madrid. Enfin, c’est un parti qui surfe sur les grandes questions du moment comme le féminisme ou l’écologie. »

Dans la périphérie de Bilbao, la ville de Galdakao, peuplée par 30 000 habitants, est dirigée depuis deux mandats par le jeune maire de 38 ans, Inigo Hernando. Militant depuis toujours d’EH Bidlu, il se considère comme un véritable abertzale, un nationaliste basque, mais il sait qu’aujourd’hui, pour gagner ces élections, ce sont les propositions concrètes qui surpassent l’idéologie.

« Gadalkao avait été gouvernée par le parti nationaliste basque pendant 40 ans. Nous, on a mis en avant les mesures sociales comme le logement, la participation citoyenne ou les services. C’est cela qui a conquis la population. Quand nous sommes arrivés au pouvoir à la mairie, Galdakao n’avait pas de logement social. En quatre ans, on a construit 60 logements dont 42 sont pour des jeunes. On a aussi prévu de construire une installation photovoltaïque qui va donner de l’électricité à 3000 logements », énumère-t-il.

Dans le square face à la mairie, Ainhoa joue avec sa fille de 13 mois. C’est la première fois qu’elle va voter pour la gauche radicale indépendantiste. « Je pense qu’il va y avoir beaucoup de gens qui vont voter pour EH Bildu », croit-elle savoir. « C’est sûr qu’il y a une envie de changement, mais reste à savoir comment ils vont pouvoir gouverner, je pense que cela va être compliqué de passer des alliances politiques. »

Ce changement, Inigo Casanova, le porte-parole d'EH Bildu le prépare depuis une décennie, lui qui considère que le passé sanglant fait partie de l’histoire ancienne. « C’est une réalité dépassée dans la société, les gens ont tourné la page bien avant les politiques », affirme celui qui a été emprisonné durant dix ans pour appartenance à EKIN, la branche politique de l’organisation terroriste basque ETA. « EH Bildu a permis une normalisation démocratique, et a dépassé la confrontation. Nous travaillons à la réparation de toutes les victimes. »

Selon le Centre de la mémoire des victimes du terrorisme, près de 60% des étudiants déclarent avoir une connaissance approximative du conflit basque. Ce sont eux qui devraient accorder leur vote à EH Bildu.

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